10 bonnes raisons de ne pas aimer la chirurgie

Publié le par Snow

En première année, la plupart des étudiants vétérinaire rêve de chirurgie, d’avoir les mains dedans ! Certains persistent et veulent devenir de grands chirurgiens, d’autres trouvent ça sympathique un peu de temps en temps et puis d’autres se lassent carrément.

 

J’appartiens à la dernière catégorie. Certes les ovariectomies de chatte, je trouvais ça « fun », mais ça va vite. Déjà les mammectomies, c’était moins ma tasse de thé…

 

Maintenant, vraiment j’ai du mal… En soit, tripatouiller des viscères, taper sur un marteau ou jouer de la perceuse, je trouve cela amusant mais (ben voui il y a un mais) il y a tout le reste…

 

Et le reste c’est :

 

1.    S’affubler d’une Charlotte. Ca passe encore, on peut respecter le brushing.

 

2.    Mettre un masque ! Et masque sur le nez = se trouver en privation d’oxygène pendant le reste de la chirurgie. La première fois on m’a dit : « Tu verras tu t’habitueras, tu oublieras que tu as un masque ». Je ne me suis toujours pas habituée. Et encore je remercie le bon dieu, je ne porte pas de lunettes, car avec les lunettes il faut développer moult stratégies pour échapper à l’ennemi buée.

 

3.    Se laver les mains. Mais pas le petit lavage après les toilettes de la station service. Nan, le lavage de main dure au moins 7 minutes et comprend en fait 3 cycles lavage/rinçage avec de la Bétadine savon qui fait bien la peau de crocodile…

 

4.    S’habiller en stérile. Aucune tenue n’est plus compliqué à enfiler, car même si vous avez écorché vif vos mains, elles ne sont pas stériles ! Il est donc interdit de toucher l’extérieur de la blouse. Cela demande une chorégraphie digne des ballets les plus sophistiqués. Il faut ensuite enfiler les gants en latex  avec les mêmes règles.

 

5.    Restez stérile ! Et là, il faut imaginer que le monde entier grouille de vilaines bactéries qui ne rêvent que d’une chose : prendre vos gants et votre blouse d’assaut. Il faut donc mettre en place, un nouveau ballet, pour se déplacer sans toucher le moindre élément solide. Il s’achève en général par une position statique dans un coin calme avec les coudes pliés devant soit les mains en l’air, jointes ou non. Bref concentration, concentration !

 

6.    Préparer sa table. Une gentille personne vient vous ouvrir, stérilement, le matériel dans un nouveau ballet bien coordonné. Il vous faut alors tout bien organiser sur la table, pour ne pas chercher les instruments, ne pas les faire tomber etc…

 

7.    Rester patient. Même quand ca saigne et qu’on y voit plus rien ou quand la fichue masse que l’on veut retirer s’agrippe avec ses petites griffes crochues.

 

8.    Passez par toutes les températures. D’abord il faut se mettre en T-Shirt pour bien se laver les mains et les avant bras, et ne pas embarquer un tas de passagers clandestins dans le pull. Evidemment, on caille encore plus une fois qu’on a les mains et surtout les avant bras mouillés. Ensuite, on enfile la blouse, on s’active, on stresse un peu bref on cuit. La fin de la chirurgie arrive, tout s’est bien passé on se détend, mais comme on est encore humide du stress précédent, rebelote on se gèle.

 

9.    Faire de la « jolie couture ».  Quand il y a 3 points ca va, mais lorsque cela monte à plus de 20 points je craque. Il faut être minutieux, patient, adroit, bref tout ce que je ne suis pas…

 

10.   Last but not least ! J’aime travailler dehors, admirer les chevaux, échanger avec le propriétaire. J’aime dire que mon métier c’est regarder des chevaux trotter.

 

                                                                                       

 

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